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Moins sept — L’homme qui a vu l’homme qui a vu la femme qui a offert l’ours

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 1991 18 avril 2014

La Suisse est émue, endeuillée. Les drapeaux sont en berne. La ville fédérale a été le théâtre d’un double homicide particulièrement épouvantable: dans un accès de folie meurtrière, un père sans histoire, Misha, a tué ses deux enfants, prénommés 3 et 4. (Les officiers d’état civil voient de tout, de nos jours.) Une plainte pénale pour «torture» est annoncée, non pas contre l’irascible progéniteur, mais contre le personnel du zoo. Car c’est bien une famille d’ours qui défraie ainsi la chronique, soulevant les passions des amis des animaux – parmi lesquels des commandos de bobos urbains dont l’amour délirant pour des bêtes qu’ils ne connaissent pas n’a d’égal que la méchanceté glaciale et impitoyable envers leurs voisins humains.

Il n’est évidemment pas question d’admettre que les instincts sauvages d’une bête sauvage puissent être liés de quelque manière que ce soit avec sa nature sauvage. Non, le coupable ne peut être que l’homme. (Dans ce cas précis, la formulation épicène n’est pas imposée.) Ce sont les responsables du zoo qui ont négligé de mettre en place une assistance psychologique. Ce sont eux qui ont omis de solliciter le groupe d’intervention de la gendarmerie pour séparer les protagonistes et imposer le placement des enfants dans une famille d’accueil – en attendant de devoir, quelques décennies plus tard, présenter des excuses pour cette politique discriminatoire et verser de substantiels dédommagements.

On s’étonne pourtant que personne n’ait encore songé à désigner le vrai coupable de cette tuerie: Vladimir Poutine! Car les ours Misha et Masha, parents de 3 et 4, ont été offerts à la ville de Berne par l’épouse de l’ex-président Medvedev, allié du maître actuel du Kremlin. Ces ours russes – donc cent fois plus cruels que les autres ours – offerts par la femme d’un ami de Poutine – donc mille fois plus cruels que les autres ours russes – ont forcément été envoyés en Suisse pour commettre un carnage. Berne, Donetsk, même combat contre les tentatives d’annexion du Boucher de Plantigrad!

P.S.: Face à ces circonstances inquiétantes, on ne saurait trop recommander à nos lecteurs de voter OUI au Gripen le 18 mai prochain.

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