Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Défense du français

Antoine Rochat
La Nation n° 1882 12 février 2010
Notre journal n’est pas toujours d’accord, tant s’en faut, avec M. Jérôme Christen, député centriste veveysan, fils d’Yves Christen, ancien politicien radical tendance «extrême-centre». Mais nous soutiendrons pleinement son combat pour la défense du français.

Lors d’une séance du Grand Conseil vaudois de fin janvier dernier, M. Christen junior a su convaincre une large majorité de ses collègues députés, qui ont décidé d’étudier le principe d’une loi cantonale destinée à protéger le français, notamment contre les assauts de l’anglais.

S’il ne l’a pas déjà fait, nous suggérons à M. Christen d’étudier soigneusement la législation du Québec dans le domaine linguistique. Lors d’un récent voyage dans la «Belle Province», nous avons pu constater les effets bénéfiques de la «loi pour promouvoir la langue française au Québec».

A titre de simples exemples, les panneaux de circulation octogonaux rouges ne portent pas l’inscription «stop», mais celle d’«arrêt». Quant à la chaîne de restauration rapide américaine universellement connue, elle n’annonce pas de «drive-in», mais des «services au volant». Tout l’affichage public est à l’avenant.

La défense de notre langue est primordiale. En Suisse romande, une fondation et une association y contribuent de manière utile (www.defensedufrancais.ch). Ce n’est sans doute pas suffisant et une loi cantonale serait un moyen de protection supplémentaire. Il s’agit en effet de défendre et de promouvoir la prééminence du français dans les écoles et à l’Université, dans les administrations publiques, mais aussi dans l’affichage public ou dans la publicité. Face aux anciennes régies fédérales et aux grands groupes économiques, pour ne citer qu’eux, la tâche s’annonce rude.

Comme l’histoire, le territoire ou les moeurs, la langue est un élément constitutif de notre identité vaudoise. A ce titre, elle doit être fermement soutenue, contre tout envahissement extérieur (anglais ou allemand au premier chef), mais aussi pour elle-même. La démarche de M. Christen va dans le bon sens.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: