Une nouvelle conception globale du racisme
On croyait jusqu’ici que le racisme se rapportait à la distinction, à la détermination, à la stigmatisation, voire à la discrimination des races humaines. Mais l’expression ci-dessus – forcément juste puisque c’est écrit dans le journal – ouvre de nouvelles perspectives insoupçonnées. Car si «les vieux» – on devrait dire «les seniors» pour être politiquement correct – constituent l’une de ces fameuses races qui n’existent pas mais que tout le monde identifie parfaitement et que l’on n’a pas le droit de discriminer, alors on réalise que l’on pourrait tout aussi bien faire désormais du racisme anti-Genevois, du racisme anti-écologistes, du racisme antijournalistes, du racisme anti-anti-racistes, du racisme anti-voisin-de-bureau, du racisme anti-éléphants ou anti-araignées, voire du racisme anti-légumes, du racisme anti-cigarette, du racisme anti-ascenseurs ou que sais-je encore.
Le récent Sommet de la Francophonie, en lieu et place de ses ennuyeuses déclarations sur la faim dans le tiersmonde, aurait pu utilement se pencher sur le problème du racisme anti-langue française.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- De la science en pédagogie – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Patois vaudois – Aspects de la vie vaudoise, Frédéric Monnier
- De Sainte-Croix à San Francisco – Aspects de la vie vaudoise, Frédéric Monnier
- Roger Pache (1909-2000) «Un idéal exempt d’idéologie» – Jean-Philippe Chenaux
- Le rôle du préfet – Olivier Klunge
- Du toc – Ernest Jomini
- La concurrence fiscale et les moeurs étatiques – Olivier Delacrétaz
- Le général Guisan honoré en Pologne – Pierre-Gabriel Bieri
- «Le Siècle juif» – Jacques Perrin