Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

Le magistère de la télévision

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1909 25 février 2011
Nous retenons dans Le Nouvelliste du 18 février («Les télé-repères») ces réflexions de M. Jean Romain:

L’autonomie croissante des individus a installé dans nos sociétés modernes le règne des opinions. La montée de l’opinion publique est une tendance lourde de la modernité, et cela est une des principales causes de la perte des repères. En effet, si toutes les opinions se valent, les repères se dissolvent dans une sorte de flou où tout est interchangeable. Le prêtre, le maître d’école, la famille, le militant ne sont plus là pour dire clairement ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, ce qui est juste et ce qui est injuste.

A qui échoit dès lors la fonction d’inculquer les normes? A qui revient la tâche de dire où se trouve le bien? A personne en particulier et à la télévision en général. C’est vers la télévision que tous les soirs se tournent ceux qui veulent retrouver quelques repères. Ils se mettent devant l’écran et sont disponibles pour ingurgiter la soupe qui y est servie. […]

L’idéologie qui fonde la démocratie moderne rejette par principe toutes les normes objectives – religieuses, morales ou politiques – qui s’imposeraient à l’individu. Seules comptent les opinons individuelles arithmétiquement additionnées. C’est laisser le champ libre au magistère de la télévision.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: