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Tunis – Lampedusa – Chiasso

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1912 8 avril 2011
Paraissant un numéro sur deux, la chronique de Marc Bonnant est bien la nouveauté la plus intéressante du nouveau Matin Dimanche. Celle du 27 mars, intitulée «Zéphyr xénophobe», en atteste:

Le Barbare est l’avenir de l’homme. De l’homme occidental. Demain, nous serons tous des étrangers. Etrangers à nous-mêmes, à ce qui nous a constitués, notre histoire, nos racines. […]

Le monde arabo-musulman connaît des spasmes violents. A la proximité de nos côtes et aux abords de nos frontières oubliées déferleront les masses qu’il régurgite. Elles battront le pavillon de la misère. Leur force est leur nombre et la xénophilie […], une pathologie très contemporaine née de la haine que l’homme blanc se porte.

Notre culpabilité nous rend accueillants. Notre lâcheté corollaire, vulnérables. A vrai dire mortels.

[…] En 1973, Jean Raspail a écrit le «Camp des Saints». L’Apocalypse inspirait sa prophétie. […] Hier, le «Camp des Saints» était une fiction, aujourd’hui un livre d’histoire contemporaine. Demain notre «de profundis».

[…] Cette métaphore littéraire devrait être méditée par nos classes dirigeantes. Si elles savaient lire, le «Camp des Saints» serait leur livre de chevet. Le futur a déjà commencé.

[…] On se souvient du procès d’Emile Zola. Le président Delegorgue opposait à Me Labori une formule litanique qui restera dans l’histoire: «La question ne sera pas posée». Les mauvaises manières ont quitté le prétoire pour se répandre en d’autres champs de pouvoir. La censure se déplace.

Ne pas vouloir poser une question, ce n’est pas craindre la réponse, c’est la connaître. Et ne pas vouloir en tenir compte.

En Suisse, le peuple est manifestement plus à droite que son oligarchie dicéphale, politique et médiatique. Un tel écart n’est pas rare qui discrédite la démocratie représentative. Nos élites méprisent, ingrates, le peuple qui les a excrétées. Leur devoir est de le représenter. Impunément, elles l’ignorent et le trahissent.

Que répondrait le peuple suisse à une question référendaire simple: «Voulez-vous que s’accroisse encore la présence étrangère sur le sol de vos pères?» Question qui renvoie à la conscience d’une identité et à la volonté d’en protéger l’intégrité. […]

La réponse du peuple est certaine. La question ne sera donc pas posée.

Comme au procès d’Emile Zola.

L’avocat genevois met le doigt où ça fait mal.

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