On nous écrit
Les articles que nous avons publiés sur le Jura et la votation de Moutier ont suscité un courrier abondant. Nous publions ci-après la réaction d’un de nos lecteurs, ce sera la dernière sur ce sujet.
Messieurs,
Je suis très déçu par votre réponse à la lettre de M. Philippe Robert (La Nation n° 2077).
A l’époque qu’elle évoque, j’ai déjà été étonné par le soutien inconditionnel de la Ligue vaudoise aux séparatistes jurassiens, car il méconnaissait les intérêts des antiséparatistes.
Etant alors responsable de la politique suisse à la Tribune de Genève, puis rédacteur en chef de la Gazette de Lausanne, j’ai été soumis pendant des années aux pressions exercées par les deux camps. Je leur ai résisté, convaincu que la neutralité face à eux était la seule attitude respectueuse à leur égard, et l’ai assortie d’appels répétés à une procédure démocratique. C’est une telle procédure qui a finalement résolu plus ou moins bien le problème par la division du Jura et la fondation du nouveau canton.
Vous écrivez que « la légitimité politique n’est rien sans la force ». Autrement dit, pour vous, la fin justifie les moyens.
C’est grave, et c’est dommage.
Frank Bridel
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Imprécise et nécessaire, la classe moyenne – Editorial, Olivier Delacrétaz
- La sécurité alimentaire, vraiment? – Jean-Michel Henny
- Le fédéralisme contre les manipulations politiques – AMD
- Qu’est-ce que tout cela veut dire? – Jacques Perrin
- La simplicité selon Weibel – Bertil Galland
- Mangez des pommes… numériques! – Le Coin du Ronchon