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Le Gymnase de Beaulieu fête mai 68

Jean-François Cavin
La Nation n° 2095 27 avril 2018

Nous arrivons au mois de mai 2018, juste cinquante ans après celui de 1968 auquel l’humanité doit tant. On peut redouter le pire à l’occasion de cette commémoration, qui va sans doute nous intoxiquer durant de longues semaines. Mais on ne s’attendait pas à ce que le Gymnase de Beaulieu ouvre les feux à sa singulière manière.

Il a organisé le 20 avril une demi-journée consacrée à «revisiter» mai 68, sous le slogan «Contester, revendiquer, réinventer». Cela commence par un film d’Alexandre Mayenfisch, ancien du Comité d’action cinéma (CAC), qui s’efforçait de soulever Lausanne au début des années 1970, puis adhérent à un «mouvement révolutionnaire» (nous dit sa notice biographique), auteur notamment de L’usine (sur l’entreprise Iril) et de Un délai de 30 ans (sur le droit à l’avortement)

Puis venait l’hôte d’honneur – puisqu’il était un des héros de 68 – Alain Krivine, communiste, puis trotzkyste, puis fondateur ou membre de divers partis d’extrême-gauche, dont le Nouveau Parti Anticapitaliste en 2009.

Ensuite, des exposés, des témoignages ou des débats permettaient d’entendre:

–  Jacqueline Heinen, professeur émérite de sociologie en France et adepte de la Ligue marxiste révolutionnaire, à laquelle elle consacre un livre à paraître ce printemps;

–  Yves Tenret, qui, jeune, appelait à l’émeute; maintenant, «fidèle à son projet, il mène une vie hors norme»;

–  Francis Reusser, un ancien du CAC lui aussi, passé à Ruptures pour le communisme, qui a rappelé ces années lumineuses dans un film de 2003;

–  Marie-Claude Hofner, médecin, contestataire à l’époque de ses études et aujourd’hui membre de SolidaritéS;

–  Thérèse Moreau, auteur notamment de Vers une éducation non sexiste, qu’on présente comme féministe et pacifiste.

Face à cette belle brochette gauchisante, qui donc présentera un autre point de vue sur mai 68? Personne! C’est ainsi qu’il convient, en toute objectivité, de former l’esprit critique de nos gymnasiens.

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