Des révélations qui apportent un nouvel éclairage

Un des policiers lausannois qui sont intervenus il y a quelques jours sur un rodéo routier, au terme duquel une jeune fille s’est malheureusement tuée sur sa mobylette en s’enfuyant, aurait aussi fait partie des agents qui avaient participé, il y a sept ans, à une opération antidrogue où un Africain était décédé au cours de son interpellation (les policiers ayant ensuite été acquittés par la justice).

La presse locale publie un long article pour révéler ce lien entre les deux affaires, évoquant une information qui «apporte un nouvel éclairage au drame qui s’est joué». Les partis d’extrême-gauche s’emparent du sujet et pointent du doigt les violences policières systémiques.

Aux yeux du citoyen lambda, pas vraiment sensible aux thèses complotistes, ces deux interventions ne se ressemblent pas vraiment, et même pas du tout. Mais comment ne pas faire confiance à la presse, qui s’appuie sur des spécialistes en «affaires policières»? En l’occurrence, puisqu’on parle de coïncidence, le journaliste qui signe ces révélations fracassantes est aussi le même qui, il y a sept ans, avait participé à un feuilleton d’articles au vitriol contre l’Académie de police et son directeur.

Le citoyen lambda, pas vraiment sensible aux thèses complotistes, croit volontiers aux coïncidences. Mais comment ne pas faire confiance à la presse, qui s’évertue à nous convaincre que les coïncidences n’en sont pas?