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Ne faites ni comme je dis, ni comme je fais!

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 1966 3 mai 2013

On a vu un ministre français socialiste, affichant volontiers sa sévérité à l’égard de l’évasion fiscale, planquer des centaines de milliers de francs – ou peut-être même des millions – dans une banque étrangère, à l’abri du fisc. Ce n’est certainement ni le premier, ni le dernier, mais tout le monde a feint d’être surpris qu’un défenseur des classes laborieuses puisse posséder autant d’argent.

On a vu – et l’on voit encore – un président socialiste recourir à quelques violences policières contre les manifestants qui dérangent son pouvoir. La chose était courante, autrefois, dans les pays de l’ex-bloc de l’Est; chez nous, on était moins habitué à voir la gauche fricoter avec les uniformes. Et pourtant: après les «CRS-SS» de 1968, voici les «CRS-PS» de 2013.

Plus près de chez nous, on a vu un avocat socialiste exploiter sa gouvernante et chinder avec les salaires minimaux, puis accuser sa femme d’être seule responsable de l’affaire. La presse locale, également de gauche, en a fait ses choux gras – car on n’est jamais si bien trahi que par ses propres amis politiques.

On pourrait en tirer la conclusion, très humaniste, que finalement la droite et la gauche c’est kif-kif et qu’il y a de part et d’autre des voyous et des braves gens. Après tout, le principe Faites comme je dis, pas comme je fais! n’est-il pas le plus universellement répandu?

Ce n’est pas faux. La différence, c’est qu’à gauche, il ne faut pas non plus faire comme ils disent.

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