Les abstentionnistes ont du bon

Dans 24 heures du 19 mars, une lettre de lectrice rédigée par Mme Geneviève Viquerat, de Yens, nous propose, sous le titre: «Champs de bataille…», les réflexions suivantes sur les élections communales:

Qui va maintenir la paix dans nos villes et nos villages? Tous les partis «partent en guerre» avec un vocabulaire calqué sur le climat régnant en Libye. Sainte-Croix cherche une cible; Yverdon a soif de revanche; Pampigny est dans la bataille. A Jouxtens-Mézery, la guerre des clans se déclare; à Leysin la guerre est déclarée; à Vevey, on s’écharpe. A Lutry on se bouscule; à Lausanne c’est une campagne agressive; à Morges, la droite se bat et la confrontation fait rage, pendant que Gland cherche à désarçonner… […]

Comment peut-on avoir encore envie de s’enrôler dans ces champs de bataille?

Heureusement, il y a encore des communes où l’on peut choisir des personnes sur une liste d’entente et où les élections se déroulent sans trop d’histoires. Mais dès que les partis s’en mêlent, on entre dans une guerre qui divise artificiellement les Vaudois. On peut y échapper en votant, comme nous le faisons toujours, une liste manuscrite sans dénomination de parti. En outre les deux tiers d’abstentionnistes, dont on dit beaucoup de mal, ont le mérite de nous rappeler que ces luttes partisanes n’intéressent au fond qu’une petite minorité de politiciens et de militants qui, comme leur nom l’indique, sont toute l’année sur pied de guerre électorale.