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Fusion au Japon, confusion ici

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1911 25 mars 2011
Dans son éditorial «Sortir du nucléaire, et du cynisme aussi» publié dans 24 heures du 19 mars, Thierry Meyer relève:

[…] L’accident nucléaire de Fukushima est un tragique rappel de la dangerosité de l’atome. Il ne signifie pas que, par un mimétisme diabolique, les centrales nucléaires européennes – pour ne parler que d’elles – vont soudainement défaillir les unes après les autres, dans un déchaînement apocalyptique […].

L’avenir énergétique de la planète est une affaire encore plus complexe que le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Malgré la perspective terrible de populations japonaises irradiées, force est de rappeler qu’aujourd’hui l’énergie la plus meurtrière reste le charbon, dans les mines chinoises et ukrainiennes. Et lorsque l’Autriche réclame à ses voisins un examen de leurs centrales, au motif qu’elle a abandonné l’atome, elle oublie de détailler ses sources énergétiques, à 70% exogènes.

Dans ce concert dissonant, il est utile d’écouter les voix les plus calmes et les plus libres de tout engagement, professionnel ou partisan. Comme celle du professeur Püttgen, directeur de l’Energy Center de l’EPFL. Que dit-il? Il est souhaitable de sortie du nucléaire, mais cela prendra du temps, sans doute soixante ans. […] Un passage par les centrales à gaz est sans doute nécessaire. Rien n’est simple, rien n’est gratuit, toutes les médailles ont leur revers. Et aucune catastrophe n’est une aubaine.

Les brochets de toutes couleurs qui s’agitent dans la mare politique sont d’un autre avis; plus encore que le danger nucléaire, ce sont les élections qui approchent.

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