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Distinction pour un excellent film vaudois

Jean-François CavinAspects de la vie vaudoise
La Nation n° 1913 22 avril 2011
Les auteurs de La petite chambre sont deux Lausannoises, Mmes Stéphanie Chuat et Véronique Reymond. Le film se déroule dans le Canton, du Pré-de-la-Tour à Pully jusqu’au sommet des Diablerets, en passant par Lavaux. Voilà qui nous autorise à qualifier de vaudoise cette oeuvre originale et réussie, qui a obtenu la distinction suprême de «Quartz du meilleur film» au récent palmarès du cinéma suisse.

Ce prix est parfaitement mérité. Le scénario, mine de rien (car on reste apparemment dans la vie de tous les jours, avec ses angoisses et ses drôleries), est d’une grande profondeur. Un vieil homme ne veut pas entrer en EMS; il se cache chez l’infirmière à domicile qui s’en occupait jusque là, laquelle se laisse faire par soumission à ce personnage autoritaire, par affection pour cet homme attachant, et aussi parce qu’elle doit soigner sa propre blessure: la perte d’un bébé mort-né. Elle materne donc le vieillard, qui découvre le triste secret et s’incruste dans «la petite chambre» naguère préparée pour l’enfant et restée figée dans le deuil; or son intrusion y ramène la vie et le vieil homme peut disparaître, ayant conduit la jeune femme sur le chemin d’une nouvelle maternité.

L’interprétation est excellente. Florence Loiret Caille rend avec simplicité et sensibilité toutes les facettes du personnage complexe de l’infirmière. Et vous imaginez avec quelle maîtrise Michel Bouquet incarne le personnage du vieil homme intelligent, têtu, rusé, manipulateur et, derrière ce masque qu’on dirait cynique, pétri de bonté jusqu’au sacrifice.

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