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Hygiénisme déplacé

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1931 30 décembre 2011
Président de Gastrovaud, Frédéric Haenni fustige l’accroissement des entraves tracassières mises à l’exercice des professions qu’il représente (24 heures du 16 décembre):

[…] Aujourd’hui, quarante ans après qu’il fut «interdit d’interdire», les partisans de l’irresponsabilité et de la multiplication des interdits sont, hélas, toujours plus fournis.

Cibles privilégiées de leurs assauts: les denrées alimentaires et, par voie de conséquence, les milieux de la restauration – cafés, pintes villageoises et restaurants vaudois. De l’interdiction de vendre de l’eau minérale en bouteille à celle de distribuer des boissons sucrées, en passant par le bannissement de l’alcool après 22h, l’interdiction de la fumée sur les terrasses et des chaufferettes dans les comptoirs, tout est bon pour créer des restrictions. Sans parler des tentatives d’interdire viande ou poisson un jour par semaine ou la consommation de fruits exotiques, lancées par quelques députés apprentis sorciers… A quand la suppression des oranges de Noël?

[…] L’Etat n’a ni les moyens ni la mission de tout régenter… Evitons le danger d’un Etat tentaculaire visant à banaliser, à canaliser et à déresponsabiliser les individus avec, peut-être, l’espoir inavoué de pouvoir mieux les diriger!

La préoccupation exprimée par M. Haenni doit évidemment être étendue bien au-delà du domaine de l’alimentation. Curieux pays, où l’on hygiénise, moralise, verbalise des personnes honnêtes, cependant qu’on banalise les comportements déviants, et qu’on laisse libres de leurs mouvements des délinquants identifiés.

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