Crises financières et nécessités électorales

Dans Allez savoir, la revue de l’Université de Lausanne (n° de septembre), Mme Sonia Arnal répercute les propos des professeurs Philippe Bachetta et Michael Rockinger qui enseignent à la faculté des HEC de l’UNIL. Nous en avons retenu un passage concernant les rapports entre les solutions financières indispensables et les contraintes de la politique électorale:

[…] Les plans d’austérité ou la politique fiscale sont typiquement des domaines où les politiciens pensent plus à la réaction de leur électorat qu’à la science des économistes. Entre méconnaissance du domaine et agenda politique, notamment lorsque des élections sont prévues, les gouvernements ont contribué à aggraver la situation: «Sur l’essentiel des décisions à prendre et des erreurs à ne pas commettre, une analyse des crises passées et de la situation de chaque pays donnait des outils pour faire beaucoup mieux», insiste Philippe Bachetta. […]

Comment les dirigeants des démocraties grecque, espagnole, italienne ou française, par exemple, pourront-ils prendre les mesures nécessaires, mais hautement impopulaires, au risque de se faire chasser du pouvoir? Tous les régimes politiques ont grand peine à résoudre leurs difficultés financières, mais pour les démocraties électorales, c’est quasi la quadrature du cercle.