Majorité à géométrie variable

Dans 24 heures du 17 mars, Claude Ansermoz épingle Philippe Roch:

Si Philippe Roch était une énergie renouvelable, ce ne serait pas une éolienne. Il tiendrait plutôt de la girouette… lorsqu’il analyse la démocratie directe à l’aune de la vérité des urnes. Prenons le 5 février par exemple. A 53%, les Sainte-Crix disent oui à six éoliennes après une campagne passionnée. Quelques minutes après le vote, docteur Philippe, opposant farouche, appelle au respect de la minorité. […] Il faudrait que le syndic de Sainte-Croix obtienne «deux tiers de votes positifs» avant de planter la première éolienne. Au passage, il accuse les partisans d’insulter les battus du jour.

Le 11 mars, 50,6% des Suisses votent en faveur de la limitation à 20% des résidences secondaires. Les milieux touristiques se demandent s’ils pourront compter sur une certaine souplesse des initiants. Mister Roch dit niet. «L’initiative est trop précise et c’était nécessaire de marquer un chiffre: c’est 20%», rétorque-t-il. En ajoutant qu’«il faut maintenant accepter ce vote» et, avec une brise de mauvaise foi, qu’«il n’y a pas de votation ville contre campagne». Au passage, il se fait accuser d’insulter les battus du jour.

La passion fond mal dans le moule arithmétique.