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HarmoS a du plomb dans l’aile

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1981 29 novembre 2013

Sous le titre: «Langues: les Alémaniques creusent un nouveau fossé» (L’Hebdo du 14 novembre), M. José Ribeaud nous apprend que les cantons de Suisse centrale et orientale

[…] …sont sur le point d’approfondir ce nouveau fossé par la suppression pure et simple des cours de français au degré primaire tandis que la langue des Romands deviendrait facultative à l’école secondaire. […]

M. Ribeaud entre ensuite dans le détail de ce qui est en train de se passer dans plusieurs cantons:

[…] A Lucerne, une initiative populaire «pour une seule langue étrangère à l’école primaire» vient d’être lancée par tous les partis, à l’exception des Verts, et avec le soutien de l’association des enseignants et des milieux patronaux. Aucun doute, c’est le français qui est dans le collimateur. Pire, à Nidwald, un postulat exigeant la suppression des cours de français en primaire a été accepté à l’unanimité des 50 députés. Le gouvernement cantonal a d’ores et déjà indiqué son soutien. Dans sa prise de position, il se donne bon conscience en précisant que les associations d’enseignants des cantons de Schwyz, Saint- Gall, Glaris, Appenzell Rhodes-Intérieures, Zurich et Thurgovie demandent «de bannir totalement le français au degré primaire».[…]

Les Grisons ne sont pas épargnés par cette vague, puisque certains milieux… s’en prennent également au français à l’école secondaire.

[…] La bataille du français n’aura pas lieu. Les Romands ont capitulé, la Conférence suisse des directeurs de l’instruction publique refuse d’y prendre part et le Conseil fédéral se dérobe.

Pourtant, tous les cantons de Suisse centrale et orientale bafouent la Constitution (les articles sur l’éducation imposent des solutions homogènes au chapitre de l’enseignement des langues), ils sont en contradiction avec la loi sur les langues (enseignement de deux langues étrangères en primaire) et ils ne respectent ni l’esprit ni la lettre du concordat HarmoS. […]

Quand on est dans le camp de Zurich l’arrogante, illégalité rime avec impunité.

Les enseignants, qui connaissent les capacités de leurs élèves mieux que les officines pédagogiques des directeurs de l’instruction publique, n’ont-ils pas de bonnes raisons de s’opposer aux normes d’HarmoS? Par ailleurs, il est illusoire de vouloir imposer des normes si Zurich n’en veut pas. Ainsi en va-t-il des harmonisations fédérales. Que les cantons reprennent donc leur liberté face à HarmoS!

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