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Pas de chien dans ce jeu de quilles!

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1981 29 novembre 2013

Périodiquement, des personnalités bien intentionnées veulent «améliorer» le fonctionnement de nos institutions politiques, le plus souvent en limitant les droits des citoyens en matière de démocratie directe. Le dernier en date est l’ancien secrétaire d’Etat Jean-Daniel Gerber, qui propose de diminuer de moitié le temps disponible pour récolter les 100000 signatures requises pour une initiative constitutionnelle, voire d’invalider les initiatives qui n’atteindraient pas un certain quorum aux Chambres.

C’est ce qui a probablement inspiré à Pascal Décaillet l’article publié dans la Tribune PLR du 30 octobre:

Nous avons, en Suisse, un magnifique organe qui s’appelle la démocratie directe. J’utilise «organe» au sens grec, «outil». Les initiatives, les référendums sont, au même titre que la fabrication des lois dans les Parlements, des outils de notre démocratie. Il s’agit de les utiliser! Sans le moindre état d’âme, si on le juge nécessaire à une finalité politique. […]

La manière dont les élus parlementaires, à tous les niveaux […] accueillent l’annonce ou l’arrivée en Chancellerie d’une initiative ou d’un référendum montre bien qu’ils se sentent profondément «dérangés» par cette intrusion du peuple dans leurs petites affaires. […]

Ils ont tort, parce que leur mépris pour ce qui surgit d’en bas, ce qui vient s’en prendre à la perfection de leur ordre juridique, né de leurs équilibres, de leurs consensus, de leur infinie sagesse, ne fait que souligner leur méconnaissance de ce qui fait la Suisse. Ce mécanisme correctif aux décisions des autorités gouvernementales et parlementaires, que tant de voisins nous envient. […]

Le chemin est encore long, dans les consciences, pour qu’élus et législateurs parviennent à intégrer la démocratie directe comme interlocutrice normale de notre vie politique. Entendez, comme autre chose que du poil à gratter. La Suisse est une petite fleur fragile. Toucher à ce miracle venu d’en bas, ce serait briser le plus sacré de nos équilibres.

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