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Des urnes citoyennes au bac à sable des politiciens

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1987 21 février 2014

Sur le même objet Ariane Dayer écrit, dans son éditorial du Matin Dimanche du 16 février:

T’as qu’à y aller, toi, puisque t’es si malin. Voilà la brillante idée prônée dimanche passé par le président du PLR: puisque Christoph Blocher a fait passer l’initiative «Contre l’immigration de masse», qu’il soit nommé secrétaire d’Etat et aille se débrouiller à Bruxelles. Un chouette réflexe de bac à sable: tu m’as piqué mes billes, avale-les maintenant. La rancœur érigée en réponse politique, la gaminerie, honteux de la part d’un élu.

Et encore, s’il était le seul! Mais, depuis lundi, on a vu un socialiste proposer de nommer l’UDC Ueli Maurer à la tête des Affaires étrangères, un PDC suggérer la sécession de la Suisse romande. Et, le comble, le président socialiste, Christian Levrat, profite de l’occasion pour asséner un pseudo-programme en dix points. Une liste gribouillée sur un coin de nappe de bistrot, qui récupère tout ce qu’il n’a pas réussi à faire passer ces dix dernières années, en ajoutant deux ou trois détails plus effarants les uns que les autres, qui conduiraient par exemple à laisser mourir l’agriculture ou à ne pas appliquer l’autre résultat des votations, celui sur les infrastructures ferroviaires. De la grande rigolade.

[…] Il est compréhensible que les citoyens opposés à l’initiative soient aujourd’hui accablés, mais on saisit mal comment des élus peuvent se sentir légitimés à étaler toutes ces fadaises vengeresses et cyniques. Il n’y a pas deux légitimités des urnes, celle qui serait valide lorsqu’on les élit et celle dont il conviendrait de se moquer quand elle les contredit sur le fond. S’ils ne prennent pas les votations au sérieux, pourquoi nous donnerions- nous la peine de les réélire?

Il reste à passer à l’acte…

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