Identification
Veuillez vous identifier

Mot de passe oublié?
Rechercher


Recherche avancée

La première liberté…

Olivier Klunge
La Nation n° 2169 26 février 2021

Dans La Nation n° 2167 du 29 janvier 2021, nous avons parlé de l’ouvrage de Yoram Hazony, Les Vertus du nationalisme.1 Un chapitre sur La liberté nationale comme principe organisateur s’attache à démontrer que la liberté de l’individu est «dépendante de la liberté de sa famille, de son clan, de sa nation – c’est-à-dire de la liberté et de l’autodétermination du collectif auquel il est loyal et dont il fait siennes les souffrances et les humiliations».

L’auteur rappelle d’abord qu’une «famille n’est pas uniquement un simple rassemblement d’individus. C’est également une entité dotée de caractéristiques qui lui appartiennent en tant que collectif». Chacun de ses membres ressent ce qui arrive aux autres (par exemple un succès ou une souffrance) comme quelque chose qui lui arrive à lui-même. Ainsi, une famille peut réussir ou souffrir. Il en va de même d’une nation.

«Lorsque l’individu ressent que le collectif est capable d’évoluer vers les objectifs qu’il considère comme nécessaires et désirables, il ressent une grande libération.» Inversement, si sa nation est opprimée, il ne pourra se sentir vraiment libre.

Y. Hazony prend l’exemple du réfugié qui a fui un pays, persécuté par un régime despotique. Certes, il est personnellement en sécurité et jouit des libertés civiles. «Sachant que son peuple est tourmenté et exposé au danger, vivant sa vie en exil, il ressemble à l’esclave libéré, puisque l’ensemble des chemins qu’il pourrait ardemment souhaiter lui a été dérobé.» Certes, il peut choisir librement parmi les alternatives individuelles qu’on lui laisse, mais il aura conscience que les actions qu’il désire vraiment, porter assistance à sa famille, à ses concitoyens, lui ont été volées et qu’il ne goûtera pas à la liberté tant que ces derniers ne seront pas libres comme lui.

Charles Maurras l’a résumé avec son éloquence poétique: «De toutes les libertés humaines, la plus précieuse est l’indépendance de la patrie.»2

Notes:

1    The Virtue of Nationalism, 2018; traduit aux éditions Jean-Cyrille Godefroy, 2020, 255 p.

2    Cité in Dictionnaire politique et citrique, tome 2, p. 451.

Vous avez de la chance, cet article est en accès public. Mais La Nation a besoin d'abonnés, n'hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous.
*


 
  *        
*
*
*
*
*
*
* champs obligatoires
Au sommaire de cette même édition de La Nation: