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† Le pasteur Daniel Guex 1948-2021

Jean-Pierre Tuscher
La Nation n° 2178 2 juillet 2021

Fils de pasteur, Daniel Guex a vécu sa jeunesse dans les différentes cures occupées par ses parents. Devenu pasteur à son tour, il exerça son ministère à Rossinière, Vallorbe, Champvent et Granges-Marnand. C’est dire qu’il connaissait bien notre Canton et qu’il l’aimait profondément. Il portait même le plus grand intérêt à la langue parlée autrefois dans nos campagnes.

Il a également exercé le ministère à l’Armée, comme aumônier, à Crêt-Bérard, pendant plus de dix ans, comme accompagnateur des retraites d’enfants, puis plus ponctuellement auprès des sœurs de Saint-Loup et de la Fraternité œcuménique de Romainmôtier, à Crêt-Bérard et à Saint-Jean de Cour à Lausanne pour le culte dominical. Pilier du mouvement Eglise et Liturgie, il était poche des Communautés de Grandchamp et de Taizé. Notre journal ne saurait oublier sa disponibilité pour accompagner les camps de Valeyres comme pour les offices de Moudon et de Blonay.

Ces dernières années, il joua un rôle important dans nos camps de Valeyres. Chaque matin, levé avant les autres, il se promenait dans le jardin, suçotant sa pipe en silence. D’un abord doux et paisible, n’élevant jamais la voix, il étonnait toujours les jeunes participants par la netteté et la fermeté de ses propos.

Pendant son ministère dans ses deux dernières paroisses, il lutta contre un cancer qui lui valut d’être, à plusieurs reprises, aux portes de la mort. Ses médecins et chirurgiens se montraient pessimistes. Très lucide, il leur faisait confiance, mais il mettait tout son espoir dans le Dieu qu’il aimait. Pendant toutes ces années, il put compter sur son épouse, elle aussi fille de pasteur, qui l’épaula avec un beau courage.

Daniel Guex était un homme de prière et de méditation. Tout au long de sa vie, il a prié l’Office divin, qu’il aimait à dire et chanter dans une église. A sa retraite, il vint vivre dans la vieille ferme de ses ancêtres à Vers-chez-les-Blanc. Par bonheur, la chapelle du village se trouvait à un jet de pierre de sa maison. Chaque matin, il s’y rendait fidèlement pour y célébrer l’office. Le faire-part de son décès s’ouvre par ce beau texte: «Que toute ma vie soit un chant au Seigneur, un hymne à mon Dieu!»

A tous les siens, en particulier à son épouse et à ses enfants Sophie, Nicolas et Antoine, nous disons notre plus vive sympathie. Nous n’oublierons pas celui qui vient de nous quitter.

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