La rue appartient à tous
De janvier à début octobre 2021, 78 manifestations de rue ont été autorisées par la Ville de Lausanne: deux par semaine en moyenne! Les habitants du centre se plaignent de dégâts collatéraux (déprédations, salissures), les commerçants de la fuite de leurs clients, les transports publics de perturbations du service, et tout citoyen occupé à ses affaires de ne pas pouvoir y vaquer normalement pour s’approvisionner, travailler ou consulter son médecin. Les défenseurs de multiples causes particulières s’approprient ainsi indûment la rue, espace public, en arguant que la manifestation est un droit fondamental.
Nous doutons fortement que le fait d’incommoder autrui soit un droit de l’homme. En tous cas, il appartient à l’autorité de juguler cette propension à empoisonner la vie de l’ensemble des citoyens. La Municipalité devrait contingenter les manifestations à une par quinzaine et les confiner à la Riponne, hors heures du marché, et aux allées de Montbenon; c’est un lieu bien choisi puisque que c’est là que Druey a ameuté ses troupes, et ça lui a réussi.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Lex Covid bis – Editorial, Félicien Monnier
- Du rôle de la démographie dans la puissance politique – Pierre-Gabriel Bieri
- Art numérique et NFT: un mariage de raison – Yves Guignard
- Souvenirs en clair-obscur – Olivier Delacrétaz
- Triple unification – Olivier Delacrétaz
- Blackout – Jean-François Pasche
- La désignation des juges fédéraux – Jean-François Cavin
- Traces d’humanité – Jacques Perrin
- Occident express 92 – David Laufer
- Les bons bonbons et les mauvais bobos – Le Coin du Ronchon