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La trouille d’intervenir

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1947 10 août 2012

Sur le même sujet nous reproduisons quelques lignes de l’article de M. Philippe Barraud («un à zéro pour les gitans», Le Nouvelliste du 31 juillet): Le coup de force des gitans à Collombey- Muraz laisse non seulement un terrain agricole dévasté, mais surtout un goût amer, un sentiments de trahison: les autorités, cantonales comme communales, ont accepté l’illégalité, parce qu’elles avaient la trouille d’intervenir.

C’est un précédent extrêmement fâcheux et qui risque de faire école chez les gitans: il suffit d’être nombreux, de lancer quelques menaces, et on fait ce qu’on veut! Que ce soit dans le canton de Vaud ou en Valais, les politiques ont en commun leur ardeur à se défiler sur ce dossier.

Alors que le nombre des gitans augmente d’année en année, les autorités pataugent, se renvoient la balle, clament leur impuissance. Elles paraissent consacrer l’essentiel de leur temps à chercher des excuses pour ne rien faire, à expliquer qu’elles manquent d’effectifs, que les bases légales font défaut.

Quel spectacle désolant! Des gens collectionnent des actes illégaux, et on répond à la population exaspérée qu’on ne peut rien faire. […] Signalons néanmoins dans le canton de Vaud un acte de courage politique inouï: on a nommé un groupe de travail! Cette affaire a profondément choqué les gens, bien au-delà du Chablais.

On découvre soudain que la garantie de la propriété devient de plus en plus floue, que les parcelles agricoles sont à la disposition de qui veut les occuper par la force, du moment qu’elles ne sont pas clôturées. […]

On incrimine la prétendue insuffisance des lois, la faiblesse des juges, l’impuissance de la police. Mais c’est le pouvoir politique, le gouvernement cantonal valaisan – le gouvernement vaudois aurait-il fait mieux? – qui devait donner à la police l’ordre d’agir, et requérir au besoin l’aide des gendarmeries des cantons voisins; et affronter aussi une partie des médias qui sont systématiquement opposés à l’emploi la force publique. Nos politiciens devraient régulièrement regarder un western: on y voit ce qui arrive quand le shérif ne fait pas son travail et que la population est livrée au pouvoir des méchants.

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