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La conseillère d’Etat et la journaliste

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1949 7 septembre 2012

Le jeudi 23 août, Mme Jacqueline de Quattro, usant du pouvoir de l’Etat de Vaud, a obligé une cinquantaine de Gitans à quitter sur le champ un terrain qu’ils occupaient illégalement à Payerne.

La conseillère d’Etat a déclaré au journaliste de 24 heures (article intitulé: «Ma patience a atteint ses limites avec les Gitans», du 24 août):

[…] Nous ne voulons plus d’occupations illicites des sols, de montagnes d’ordures, de déjections sauvages. […] Ceux qui se comporteront selon nos règles et qui trouveront des accords avec les communes et les propriétaires seront les bienvenus. Par contre, ceux qui occuperont les terrains illégalement, qui ne respecteront pas les délais et refuseront de s’en aller seront priés de partir illico, au besoin par la force. […]

C’est le langage du bon sens et de la légalité. Mais dans le même numéro de 24 heures, l’Editorial de Mme Isabelle Biolley («Sale temps pour les gens du voyage») écrit: […]

En soi l’intervention policière était peut-être justifiée, là n’est pas la question. (Mais oui, Madame, c’est justement la question quand il y a occupation illégale. réd.) Ce qui étonne dans la démarche de la radicale, c’est sa volonté d’affirmer ainsi un changement de politique à l’égard des gens du voyage.

Un groupe de travail a pourtant été chargé en juin par le Conseil cantonal de sécurité – auquel participe la ministre – de proposer des solutions. […] Mais Jacqueline de Quattro a voulu marquer les esprits. […] Elle a donc tranché, avant d’affiner les solutions du groupe de travail. Un coup médiatique pour lancer sa rentrée politique? Une manière de distraire l’opinion des violences urbaines et de la réforme policière? […]

En fait Mme Biolley désapprouve cette fermeté retrouvée, mais elle n’ose pas trop le dire, car elle sait bien que, après l’affaire des Gitans dans le Chablais valaisan, l’opinion publique est très remontée contre eux. Que Mme de Quattro et le gouvernement vaudois persévèrent dans la voie du respect de la légalité, par la force s’il le faut!

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