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Les familles paysannes n’en peuvent plus

Jean-Michel Henny
La Nation n° 1951 5 octobre 2012

C’est le titre d’un éditorial d’Agri du 28 septembre. Il est signé par Mme Monique Tombez-Torche, membre du Comité de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales.

Parlant des producteurs de lait, elle observe qu’ils sont résignés non parce qu’ils se satisfont de leur sort mais parce que leur situation est telle qu’ils se trouvent au bout du rouleau.

Il est vrai que le prix du lait a chuté considérablement. Des producteurs d’Emmental doivent vendre leur produit à 5 francs 50 le kilo alors qu’il faut dix litres de lait pour faire un kilo de fromage.

La suppression des quotas laitiers (contingents) et l’incapacité de l’Interprofession du lait à gérer les quantités produites ont inondé le marché et fait chuter les prix. Seuls les producteurs de l’AOC Gruyère, par exemple, s’en tirent. Ils ont, malgré les appels pressants de certains de leurs membres, maintenu le caractère très strict du cahier des charges et géré les quantités pour éviter de saturer le marché.

Mais, sur la même page d’Agri, la Station de recherches Agroscope, qui gère les statistiques agricoles, constate une hausse des revenus agricoles de 7,8% en 2011. Cette amélioration semble due aux bonnes récoltes des grandes cultures, avec de bons rendements.

Il n’en demeure pas moins que le revenu statistique d’une unité de main-d'œuvre familiale est de 3625 francs par mois, sans treizième salaire, avec souvent des horaires de travail qui n’ont rien à voir avec ceux des autres branches économiques.

En examinant un peu plus attentivement ces statistiques, on constate que, sans paiements directs, le travail de l’agriculteur ne serait pas rétribué. En d’autres termes, la vente des produits ne couvre que les coûts de production, sans le salaire de l’exploitant et de sa famille.

La semaine dernière, au Conseil national, on n’a pas évoqué cette dérive.

Mais pouvait-on faire autrement?

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