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Le Canton et 24 heures

Olivier Delacrétaz
La Nation n° 1951 5 octobre 2012

Il est toujours agréable d’entendre parler du Canton de Vaud comme d’une réalité actuelle. C’est ce qu’a fait le journal 24 heures avec son tonitruant «Mur du son»: «Nous voulions, écrivait son rédacteur en chef Thierry Meyer, célébrer une communauté de destins, de moments forts, qui unissent les gens de ce pays et leurs racines.» Il s’agissait aussi, bien sûr, de célébrer en parallèle le journal organisateur et ses deux cent cinquante ans.

On n’a certes pas lésiné, recourant à toutes les ressources techniques du grand spectacle. Imaginez un gigantesque bâti de dix-neuf mètres de hauteur sur vingt-six et un écran permettant, selon les jeux de lumières (quatre cents projecteurs), tantôt de projeter des photographies, des films, des images d’archives, tantôt de laisser entrevoir en transparence les deux cents chanteurs qui se trouvaient derrière, sur cinq étages, et suivaient la direction parfaite de Dominique Tille. Des enceintes acoustiques tonnantes et une installation pyrotechnique généreuse mettaient en valeur les ressources artistiques, en particulier musicales, du spectacle.

Une heure et demie de représentation sans creux: beaucoup d’histoire vaudoise et journalistique; Gilles sur écran géant décrivant avec bonhomie le langage des Vaudois, qui louvoient toujours entre la litote et l’hyperbole, cernant la réalité sans l’attaquer de front, évitant de parler exact pour mieux parler vrai; Jérémie Kissling et son Antimatière; Valérie Fellay et Smile; Piano Seven et l’excellent François Lindemann, Bastian Baker reprenant Like A Rolling Stone de Bob Dylan, émouvant à la fois les adolescentes et les sexagénaires qui remontaient quarante années et plus en arrière pour retrouver l’ambiance de leur jeunesse; Vincent Kucholl dans une plaisante méditation sur les annonces de 24 heures ; Thierry Lang traitant à sa manière le Ranz des vaches ; Pascal Auberson, enfin, interprétant l’une de ses plus belles chansons, L’âme au bout des doigts, avec ce mélange de puissance illimitée et de délicatesse qui lui est propre.

24 heures s’est engagé tout au long de l’année pour donner à ses lecteurs une connaissance plus approfondie du Canton. Soit dit en passant, la Ligue vaudoise y a été par deux fois traitée d’une façon malveillante. Nous avons écrit aux auteurs des deux articles et sommes en attente de leur réponse. Mais du point de vue général du Canton, comme La Nation l’a déjà écrit, la Ligue vaudoise ne peut que se féliciter de cette opération, vaudoise au meilleur sens du terme.

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