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On centralise… et puis on pleurniche

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1938 6 avril 2012

Dès qu’un problème se pose, la pente naturelle de tous les esprits dits progressistes est de dépouiller les cantons de leurs compétences souveraines et de les confier à la Berne fédérale. Or, cet abandon de souveraineté cantonale n’est pas sans conséquences. Nous relevons à ce sujet ces lignes du rédacteur en chef de L’Hebdo, M. Alain Jeannet («Génie helvétique en péril», 22 mars):

[…] Il y a sous le vernis confédéral une nuée de petits et de grands scandales qui, eux, ne font pas rire du tout. Ils marquent une propension grandissante de la majorité alémanique à s’asseoir sur le respect des minorités […]

Exemple, la formation des infirmières et des infirmiers. On peut parler dans ce cas d’un fossé béant entre deux conceptions de ce métier. D’un côté, les Romands, qui, depuis 2002, ont opté pour un cursus HES et la possibilité de faire un master, voire un doctorat. Outre l’élévation de la qualité des connaissances, ce système a provoqué un appel d’air spectaculaire dans un secteur en pénurie d’effectifs chronique. […]

De l’autre côté, les Alémaniques, qui s’accrochent à une vision plus traditionnelle (dépassée?) de ces professions. Le pire c’est que désormais, la Confédération veut imposer cette vision à l’ensemble du pays. Aux commandes, l’intransigeante directrice de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie Ursula Renold. […]

Que ce soit la formation des infirmières, ou le nouveau code de procédure pénale, pour prendre un autre exemple récent, c’est toujours la même chose. On a cru bon de remettre les pouvoirs de décision à l’administration fédérale (qui quoi qu’on fasse sera toujours massivement alémanique). Forte de ses nouvelles compétences, elle impose ses solutions. Alors on pleurniche.

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