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Si nous n’allons pas au paradis, le paradis viendra peut-être à nous

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 2202 3 juin 2022

Le Canton de Zoug, dit-on, est un paradis fiscal. Cette expression, curieusement, est presque toujours connotée négativement, comme si le paradis était un lieu moralement condamnable, tandis que l’enfer serait un endroit beaucoup plus convenable.

On pourrait être tenté de croire que ces notions s’inversent selon qu’on est simple contribuable ou ministre des finances; que le paradis de l’un implique forcément l’enfer de l’autre. Mais la réalité confirme rarement cette théorie. Le plus souvent, les cantons où les impôts sont les plus bas sont précisément ceux où l’Etat est le plus riche. A l’inverse, on connaît des Etats européens qui essorent leurs contribuables jusqu’au dernier centime sans que cela n’empêche le trésor public de végéter dans une perpétuelle indigence. Il n’y a finalement guère que le Canton de Vaud où l’inversion des rôles se vérifie et où l’infernale condition des contribuables produit des recettes fiscales paradisiaques.

Le Canton de Zoug, donc, est un paradis fiscal. Il impose avec modération les personnes et les entreprises qui s’y installent, et il le fait savoir sur son site internet – au cas, sans doute, où d’autres seraient intéressés. Les informations correspondantes sont mêmes disponibles en plusieurs langues, dont le français: c’est presque une provocation!

Aujourd’hui, pourtant, les contribuables vaudois devraient avoir moins de raisons de rêver d’un exil à Zoug, puisque leur nouvelle ministre des finances est justement… zougoise. Les plaisanteries à ce sujet commencent à se répandre. Mais derrière les plaisanteries, on devine un sérieux espoir de découvrir, enfin, le paradis.

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