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La paix, vite!

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1891 18 juin 2010
Sur son site Commentaires.com, Philippe Barraud clame, le 7 juin, son indignation des marchandages parlementaires relatifs à l’accord d’entraide administrative Suisse-USA («accord UBS»):

Peut-on monnayer politiquement un acte déshonorant? C’est la pantalonnade à laquelle on a assisté sous la coupole fédérale: livrons des gens piégés par leur banque au fisc américain, mais en échange, donnez-nous une taxe sur les bonus. Quelle ignominie!

Le seul débat digne, dans cette affaire, eût été de s’interroger sur les dimensions éthiques et morales: a-t-on le droit, en tant qu’Etat souverain, de livrer des personnes jouissant de la présomption d’innocence à une administration totalitaire telle que l’IRS, l’agence responsable du fisc aux Etats-Unis? Et cela, sachant que des citoyens suisses sont concernés?

Le côté abstrait de la question – ce ne sont pas des réfugiés à la frontière – masque malheureusement ces questions essentielles. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne règle pas une question morale en demandant une compensation pour son déshonneur, ni en brandissant des risques de représailles. Dans le premier cas, c’est de la prostitution (l’histoire du plat de lentilles), dans le second, c’est une capitulation devant les pressions.

Hélas la Suisse, ces derniers temps, est devenue experte en écrasement face aux menaces extérieures, qu’il s’agisse du psychopathe de Tripoli, des dirigeants aux abois de l’Union européenne, ou des Vopos de l’IRS […]

[…] Il est trop facile de se défausser sur l’UBS, qui trahit ses clients pour sauver sa peau. Le secret bancaire est bel et bien une responsabilité politique, preuve en soit le fait que c’est le gouvernement et le parlement qui le torpillent aujourd’hui en toute bonne conscience, de peur de se faire taper dessus. Quelle honte!

Souvenons-nous de la célèbre phrase de Churchill à Chamberlain: «Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre.»

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