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Les assureurs contre M. P.-Y. Maillard

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1897 10 septembre 2010
On sait la lutte que mène actuellement le conseiller d’Etat vaudois contre les caisses maladies qui veulent utiliser leurs réserves vaudoises pour faire baisser les primes dans d’autres cantons et gagner ainsi des clients. A notre avis M. Maillard défend l’intérêt des Vaudois et ce qui reste de souveraineté cantonale dans le domaine de la santé. Comment l’Etat de Vaud pourrait-il mener une politique de réduction des coûts de la santé et demander aux Vaudois de faire tous leurs efforts pour atteindre ce but si les assurances-maladie profitent de cet argent pour tenter de gagner des affiliés à Lucerne ou à Zurich? Dans 24 heures du 1er septembre, M. Daniel Audétat a consacré une page et demie à ce problème. Il cite en particulier les propos des assureurs adversaires de M. Maillard. D’abord l’ancien conseiller d’Etat Charles-Louis Rochat qui siège au conseil d’administration de la Supra:

[…] En tant qu’ex-ministre de la santé vaudoise, je comprends la question. Mais il faut savoir oublier la fonction d’hier pour assumer les responsabilités entrepreneuriales qui sont miennes aujourd’hui. […]

Louons la franchise de M. Rochat: entre l’intérêt vaudois et celui de la Supra, l’ancien conseiller d’Etat a choisi. Autre adversaire:

Marc-Olivier Buffat dénonce un procès d’inspiration préélectorale: «Le socialiste Pierre-Yves Maillard soigne sa réputation dans l’espoir d’une accession au Conseil fédéral.» Pour sa part, l’avocat Marc-Olivier Buffat est à la fois député radical au Grand Conseil et président de la caisse maladie vaudoise Supra.[…] «En nous préparant à transférer des réserves vaudoises vers d’autres cantons, nous agissons dans la plus stricte légalité.»[…]

Façon lamentable de se tirer d’affaire. Le bien du Canton paraît être le dernier des soucis du député vaudois.

Terminons par les propos du président de l’Assura, M. Jean-Paul Diserens:

[…] M. Maillard défend la maison Vaud. Moi, je défends les assurés d’Assura, qu’ils soient Vaudois ou Saint-Gallois. Nos primes sont parmi les plus basses. Nous faisons donc jouer un principe de solidarité nationale (il faudrait dire: fédérale, réd.) entre nos assurés. […]

En fait, il s’agit de gagner de nouveaux clients et d’augmenter les bénéfices. Mais si le but est de réaliser la solidarité «nationale» qu’il y a-t-il de mieux qu’une caisse unique fédérale?

C’est en effet à l’instauration de cette caisse unique que travaillent sans s’en rendre compte les trois détracteurs de M. Maillard que nous avons cités. Le vieux proverbe des Romains est toujours d’actualité: «Jupiter aveugle ceux dont il veut causer le perte».

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