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Exit la souffrance?

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1944 29 juin 2012

Question qui n’a pas été soulevée dans la récente campagne politique sur l’assistance au suicide, mais que pose M. Philippe Le Bé dans son «Point final: Exit la souffrance?» (L’Hebdo du 14 juin): Quand nous mettons fin à nos jours, nos souffrances s’évanouissent-elles à jamais? Cette question apparemment sans réponse, l’initiative populaire d’Exit sur l’assistance au suicide […] ne l’aborde pas. Elle est hors sujet.

Mais faut-il pour autant l’évacuer? Incapable d’émettre un jugement sur ceux qui décident de passer de vie à trépas, j’en suis réduit à partager une forte intuition qui n’engage que moi: non, mon suicide ne sonnerait pas le glas de mes souffrances. Vivant avant de naître, je le serai aussi après ma mort. Non plus dans mon corps physique mais dans une autre enveloppe, plus subtile, invisible aux yeux des hommes. Ma mort sera une naissance inversée, mais en aucun cas la fin de ma vie. De l’autre côté du miroir, je n’emporterai que des émotions, des plus sombres aux plus lumineuses, révélées à la Lumière de Son Amour.

[…] Je ne serais pas étonné que mises à nu, écorchées vives, mes souffrances vécues sur terre s’amplifient dans l’autre dimension tant que je chercherai à les fuir. […] Les éventuels clients d’Exit devraient quand même se poser la question essentielle de la vie après la mort avant de prendre leur fatale décision.

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