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Trajectoire erratique

Philippe RameletRevue de presse
La Nation n° 1954 16 novembre 2012

Le conseiller national Jacques Neirynck livre une réflexion pertinente dans 24 heures du 8 novembre:

La politique fédérale de la santé ressemble à la démarche chaloupée d’un ivrogne en fin de course. Tantôt on impose un numerus clausus pour l’accès des étudiants aux facultés de médecine, tantôt on impose un moratoire sur l’établissement de nouveaux cabinets, tantôt on augmente à 3200 francs les frais d’inscription pour le seul examen fédéral de médecine, et tantôt on renonce à ces mesures pour y revenir ensuite.

En somme, l’objectif est toujours le même: moins il y a de médecins, moins ils exercent, mieux se portent les finances. […]

Faute de cabinets privés, les malades se rendent dans les services d’urgence, alors qu’une intervention en milieu hospitalier coûte plus cher qu’en cabinet privé. Le déséquilibre s’accentue entre généralistes et spécialistes. Les régions périphériques souffrent d’une pénurie généralisée de médecins. […]

Le but est de réduire les coûts à toute force, et la méthode, une pénurie planifiée.[…]

Il n’y a pas lieu de lutter contre le renchérissement des soins de santé qui provient des progrès de la médecine et du vieillissement de la population qui en résulte. Un cabinet médical de plus n’est pas de trop, car aucun individu normal ne va se faire soigner s’il n’en a pas besoin. Il reste des malades imaginaires et des praticiens abusifs, mais ce sont les exceptions que comporte tout système. On ne les éliminera qu’en privant de soins des patients qui en ont besoin.

Lorsque le but visé est illusoire, les moyens, quels qu’ils soient, ne font que créer le chaos.

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