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La perte du sens critique

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1954 16 novembre 2012

Nous avons retenu dans Le Nouvelliste du 9 novembre l’article de m. Pascal Décaillet: «La presse et Obama: où est le sens critique?» concernant la récente élection présidentielle américaine, le journaliste écrit:

Il est beau, il est grand, il est l’homme fort. Le Messie. Il y a quatre ans, déjà, on nous l’avait présenté comme une icône, le Sauveur. Il y a trois ans, alors qu’il n’avait encore rien fait, on lui a attribué, parce qu’il est une icône, l’un des prix Nobel les plus foireux de l’Histoire.

Ensuite, ces dernières années, ceux-là même qui l’avaient encensé se sont un peu calmés. Ils sont redevenus critiques, ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être.

[…] Las. Le temps d’une campagne de réélection, dans la dernière ligne droite, une bonne partie de la presse nous a, une fois de plus, livré le spectacle de sa capacité d’unanime dévotion.

[…] Ce qui m’intéresse ici, ça n’est pas Obama, assurément un homme de grande valeur. Mais ces éternelles postures de génuflexion, chez nombre de beaux esprits, face à ce qu’ils considèrent comme l’incarnation du Bien. Une génération qui n’arrive pas à concevoir la politique autrement que sous l’angle de la morale. […]

On avait déjà constaté le même phénomène lors du «printemps arabe». Nos journalistes ont remis la compresse avec Obama. ce qui fait plaisir, c’est que ce soit un des leurs qui dénonce cette absence de sens critique. M. Pascal Décaillet peut être excellent lorsqu’il oublie l’indigeste confiture démocrate-chrétienne.

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