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A nos lecteurs

Rédaction
La Nation n° 1955 30 novembre 2012

Le second numéro de novembre de La Nation est traditionnellement accompagné du bulletin rose destiné au réabonnement. L’emploi qu’en feront nos lecteurs reflètera, nous l’espérons, le soin que nous mettons à leur offrir chaque quinzaine des réflexions ou analyses faisant ressortir quelques points fondamentaux de la profusion superficielle et instantanée des médias actuels.

Les douze mois écoulés furent riches en combats dont l’issue ne s’est hélas pas toujours conclue en faveur du fédéralisme défendu par notre périodique. Sur le plan cantonal, nous nous sommes engagés contre le suicide assisté en EMS; les Vaudois ont heureusement refusé l’initiative, mais ont accepté le compromis d’un contre-projet qui n’est qu’un pas dans la mauvaise direction. Plus récemment, notre soutien contre la laideur de Rosebud a porté ses fruits. La promesse d’un toit tronqué et tuilé a conduit le comité référendaire à retirer son référendum. Nous espérons que ce retrait n’est pas prématuré, le projet accepté par le Grand Conseil et combattu par le référendum restant pour l’instant formellement le seul valable. Nous avons plus récemment exprimé notre plus vive opposition à la bénédiction, sous toutes ses formes subsidiaires, des couples homosexuels dans l’Eglise vaudoise. Au vu de certaines réactions enregistrées dans les paroisses suite à la décision du Synode, la question n’est pas encore close.

Sur le plan fédéral, nous avons perdu, y compris dans le Canton, contre Franz Weber. Nous avons contribué à l’aboutissement du référendum contre la nouvelle loi fédérale sur l’aménagement du territoire, mais le combat en vue de la votation en mars prochain s’annonce ardu: l’argument fédéraliste pèsera peu face aux excès immobiliers passés et prévus de certains cantons. Ces excès risquent de cristalliser les oppositions de tous les électeurs urbains, aussi bien en Suisse que dans notre Canton. Concernant l’initiative sur les écoles de musique, nous n’étions ni contre la musique ni contre les jeunes, mais contre la centralisation. La non plus, nous n’avons pas été suivis. Ce sera désormais Berne qui décidera quelles écoles ou établissements régionaux – tant pis pour les autres qui faisaient aussi du bon travail – sont dignes de recevoir des subsides pour l’enseignement musical. Ceux-ci déchanteront lorsqu’ils réaliseront à quelles contraintes (méthodes, contrôles d’acquis…) ils devront se soumettre pour continuer à fonctionner.

La propension à confier des compétences étendues à la Confédération dans des domaines où les choses fonctionnent à peu près convenablement à plus petite échelle nous étonne toujours. Les exemples d’incompétence fédérale ne manquent pourtant pas! Ainsi la gestion de la crise bancaire, qui a révélé des politiciens suisses indécis, lents à la réplique et servilement complaisants face aux attaques des fiscs américain, allemand et français, prêts à tout pour combler les déficits étatiques. Quant au célèbre Cassis- de-Dijon de Mme Leuthard, le citoyen-consommateur en attend encore le premier bénéfice…

Nous voyons peu d’espoir de reprendre notre souffle lors de la période à venir. Le nouveau Gouvernement vaudois vient de présenter un programme de législature rouge et vert conforme à la majorité gouvernementale. La hausse de la facture sociale est préprogrammée, alors que certaines communes crient déjà à l’asphyxie. La mise en place de la loi sur l’enseignement obligatoire et de la journée continue de l’écolier devra faire l’objet d’une incessante surveillance pour éviter le pire. Côté fédéral, nous nous préparons à défendre le principe de l’armée de milice, qui risque d’être mis à mal par les textes constitutionnels et législatifs en préparation. Enfin, la Feuille fédérale publiant environ dix projets de lois ou d’ordonnances par quinzaine, gageons qu’il faudra s’opposer à certains textes pour tenter de sauver ce qui reste des souverainetés cantonales. Il y a donc dans ce Pays de la place pour un organe d’opinion soucieux du bien commun vaudois, du respect de la souveraineté des Etats cantonaux, de la mise en valeur des communautés intermédiaires, famille et Eglise en tête.

Le prix d’abonnement reste inchangé à Fr. 80.– (35.– pour les étudiants) pour l’année à venir. Beaucoup de nos abonnés arrondissent libéralement le montant de l’abonnement. Cela nous permet de soutenir des actions politiques et d’offrir l’abonnement à des personnes qui ont de la peine à nouer les deux bouts. Qu’ils en soient remerciés d’avance!

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