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Bonne question!

Ernest JominiRevue de presse
La Nation n° 1955 30 novembre 2012

Celle que pose M. Jacques Pilet dans L’Hebdo du 22 novembre: «Des journaux pour quoi faire?» Partant des difficultés que connaissent certains de nos quotidiens (Le Temps, par exemple), l’auteur écrit:

[…] Journalistes et éditeurs, comme dans d’autres branches, ont tendance à mettre les difficultés qu’ils rencontrent sur le compte de «la crise». Réalité, mais partielle. Ils sont moins enclins à s’interroger sur leur façon de pratiquer leur métier.

[…] Autrefois on ouvrait son journal pour savoir ce qui s’était passé la veille. C’est fini. Les informations circulent vite et partout. Il importe dès lors, dans les rédactions, de dépasser la soupe tiède servie à l’œil dans les trains du matin. La tâche est plus exigeante aujourd’hui qu’hier. Les lecteurs se lassent de la redondance. Tomber dix fois par jour sur les mêmes nouvelles, naviguer dans trop de commentaires mous, retrouver sans cesse les mêmes éclairages balisés par la routine politicienne… ça tue l’envie. Nombreux sont les journalistes de talent qui se démènent pour en dire plus et mieux. Mais les vieux réflexes perdurent aussi.

[…] Il y a tant de façons, surtout dans un pays riche, d’aseptiser la société. Tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil avec juste quelques méchants, toujours les mêmes, de part et d’autre du paysage idéologique. Si la presse ne trouble pas ce jeu, elle ne sert plus à grand-chose. Un œil sur les dépêches du matin à l’écran ou dans le bus, le soir un petit coup d’adrénaline avec un débat mené au pas de charge à la radio ou à la télé… et ça suffit.

[…] Nous ne voulons pas ressembler à tant de provinces voisines où les canards crèvent, où il ne reste dans les chaumières que le vacarme de la télé. Et des jeux vidéos pour les gamins.

Nous partageons les critiques de M. Pilet et ses souhaits pour la presse romande. Nous, rédacteurs de La Nation, qui n’avons pas la prétention de faire partie des journalistes de métier, nous essayons aussi – sans toujours y parvenir – d’échapper «aux mêmes éclairages balisés par la routine politicienne». A nos lecteurs d’en juger.

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