Le PS, l’armée et le Conseil fédéral
Ce docu-fiction sur la grève générale a le mérite de nous rappeler un épisode fondamental et peu connu de l’histoire politique suisse. Il représente, dans sa dernière scène, la lecture du discours de Robert Grimm, prononcé en 1935 et appelant le parti socialiste à soutenir l’effort de préparation militaire. Le film présente cela comme une orientation doctrinale de Robert Grimm, contraint de choisir le moindre de deux maux entre une suisse militariste et la déferlante fasciste. La réalité a été moins romantique: le soutien du PS à l’armée avait été posé comme condition à son entrée au Conseil fédéral.
La Jeunesse socialiste suisse a fait fi de cette mémoire. Depuis plusieurs années elle exige l’abolition de l’armée. Soit! Mais le marché de 1935 est toujours valable. Quitte à demander l’abolition de l’armée, autant accepter de quitter le Conseil fédéral.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- S'évader dans les symboles – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Initiative «Monnaie pleine»: qui crée l’argent? – Denis Ramelet
- Le génie se paie – Jacques Perrin
- La classe moyenne, nombreuse et fertile – Jean-François Cavin
- La RTS et la grève générale -Le gentil socialiste, le méchant militaire – Félicien Monnier
- Opérettes parisiennes en terre vaudoise – Frédéric Monnier
- NON au référendum financier déguisé – Antoine Rochat
- Occident express 3 – David Laufer
- Le Jaune vert complètement gris qui n’aime pas les Noirs – Le Coin du Ronchon