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Richesse attaquée par le Diable est à moitié pardonnée

Le Coin du Ronchon
La Nation n° 1933 27 janvier 2012

Nos amis les journalistes ont décidément bien de la peine à digérer la démission de M. Philipp Hildebrand, ex-président du directoire de la Banque (abusivement dite) nationale suisse. D’habitude, on n’imagine pas les gens de presse en pincer pour un richissime banquier. Mais là, c’est différent, car ce richissime banquier a été attaqué par le Diable (le vrai, celui de l’UDC); il est donc devenu un personnage humain, avec ses qualités et ses défauts, mais qui mérite en tous les cas le respect.

Il a été victime d’une «chasse à l’homme», nous répète-t-on. Une chasse à l’homme, c’est quand le chasseur est un ennemi des journalistes, ou que l’homme est un de leurs amis. A ne pas confondre avec le cas où le chasseur est un journaliste: quand un «enquêteur» vedette du Matin, histrion glauque des bas-fonds neuchâtelois, mène un combat personnel quotidien contre un membre du gouvernement de son canton, il ne s’agit pas d’une chasse à l’homme mais d’un exemple du rôle civique de la presse.

Dans le cas de M. Hildebrand, un des éléments caractéristiques de la chasse à l’homme était que les vilains qui l’ont accusé ont utilisé, nous dit-on, des adjectifs inutilement dépréciatifs, exagérément négatifs, au lieu de s’en tenir aux seuls éléments factuels. Ils ont même osé évoquer des éléments tels que son milieu social ou son habillement, qui n’avaient rien à voir avec l’affaire et qui ne servaient qu’à donner une image antipathique de sa personne. Autant de choses qu’un journaliste bardé d’éthique s’interdit de faire.

Pour un peu, on serait tenté de penser que M. Blocher a sauvé sinon l’emploi du moins l’honneur de M. Hildebrand, car ce dernier aurait encouru une opprobre publique bien plus grande s’il avait été dénoncé par un politicien fréquentable.

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