Prix unique du livre

Pascal Vandenberghe, directeur des librairies Payot, s’attire, dans Le Matin Dimanche du 19 février, une verte réplique après sa prise de position en faveur du prix unique du livre:

Le directeur français des très françaises librairies Payot, elles-mêmes filiales d’Hachette Paris, et par structure pyramidale du groupe Lagardère, excelle dans son rôle de «missi dominici», on pourrait le croire le défenseur de la veuve et de l’orphelin pour qui l’accès au livre est aujourd’hui prohibitif.

[…] L’introduction d’un prix unique du livre ne sauvera aucun petit libraire. Pour preuve, la France, pour maintenir un tissu relativement dense de librairies, les subventionne.

Mais c’est surtout l’effet dévastateur du prix unique estampillé «approuvé par les autorités suisses», qui va faire atteindre des sommets aux prix de toutes nos consommations courantes de lecture.

[…] Ce dont on parle ici, c’est d’un octroi, d’un racket bien huilé et organisé, d’une pénalité infligée à un pays prospère pour engraisser de la plus simple des manières et sans aucun retour des multimilliardaires parisiens qui se sont emparés du commerce de la culture.

Le plus piquant de cette lettre, c’est qu’elle émane d’un libraire vaudois.